Historique de la Clinique
Mère Marie-Magdeleine (Germaine Godeau) et l’abbé Ferdinand Marcas, accompagnés de quatre religieuses, ouvrent, le 15 juin 1928, l’Institut Notre-Dame des Anges à Glain-Liège. Il s’agit (selon le projet révolutionnaire du Docteur de Block, psychiatre à Liège) de soigner, hors de l’asile, les malades mentaux qui, jusqu’alors, ne sont que gardés dans des maisons d’internement.
A cette époque, l’Institut est dérangeant, au point d’être sanctionné pour « délit d’ouverture », en ces temps où le malade mental, désigné par les autres comme différent, aliéné, doit être enfermé dans les murs de la ville.
Démystifiant la maladie mentale, les Sœurs de Notre-Dame des Anges, relèvent résolument le défi de créer une maison de traitement, aux conceptions nouvelles, ouverte sur la ville ; un des premiers établissements en Belgique, sans mesures de collocation.
Le Professeur Paul Divry, dès 1928, vient apporter sa collaboration, son expérience universitaire et son équipe médicale.
La communauté religieuse s’agrandit et prend en charge l’accueil, l’accompagnement des malades, et même l’aménagement du site :
il faut restaurer le parc laissé à l’abandon par l’ancien asile privé (1850-1914) qui a fait la première réputation de Glain, et le charbonnage Patience et Beaujonc qui a acquis le site après la première guerre mondiale.
Au fil des années, la clinique se développe en apportant de nouvelles formes de prise en charge, tel que notamment l’électroencéphalogramme, l’expérimentation des neuroleptiques et les premiers antidépresseurs, la mise en place d’ateliers créatifs, la psychothérapie, l’ouverture des lits de jour, la policlinique et le développement de projets pilotes tels que l’INUK.